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La communication non-violente pour sortir des conflits

Vous avez entendu parler de la communication non violente mais celle-ci reste un mystère pour vous ? Quels sont les bienfaits et comment se pratique la CNV ? En quoi elle peut vous permettre de sortir des conflits ? Je vous dévoile les grandes lignes de cet art de vivre en huit points.

  1. Une démarche axée sur nos relations

La CNV (acronyme largement utilisé pour désigner la communication non violente) met en lumière ce qui facilite ou entrave la relation. Elle nous invite à une écoute plus qualitative de nous-mêmes et de l’autre. Créée dans les années 70 par Marshall Rosenberg, elle est enseignée et appliquée partout dans le monde.

  1. Comprendre notre fonctionnement

A l’inverse de ce que l’on pourrait croire, la communication non violente est plus qu’un langage. Elle nous donne des clés pour comprendre notre fonctionnement en tant qu’être humain et à penser et nous exprimer autrement pour plus de fluidité dans nos relations.

  1. Sortir des jeux de pouvoir

Plutôt que de jouer à “qui a tort, qui a raison”, la CNV nous invite à porter notre attention sur ce qui est en jeu chez nous et chez l’autre et à réfléchir à notre intention : “gagner” ou établir, renouer ou renforcer nos liens avec le reste du monde ?

  1. Décoder nos conflits

Qu’est-ce qui se cache derrière nos conflits, nos coups de gueule ou de cafard, nos frustrations ?

Dans nos relations aux autres, nous sommes confrontés à nos propres besoins. Malheureusement, nous n’avons pas appris à écouter nos besoins. Si nous les entendons, nous sommes nombreux à les étouffer. Dès lors, comment respecter l’autre quand nous ne nous respectons pas ? Comment accueillir sa complexité quand nous n’entendons pas la nôtre ?

  1. Reconnaître nos émotions et nos sentiments

La CNV nous invite à reconnaître nos sentiments derrière les conflits. Puis, à tenter de décrypter le manque, la peur,… qui se trouve sous le sentiment le plus évident.

Exemple :

  • “Je suis furieuse parce que tu ne m’offres jamais de fleurs”

devient 

  • “Je suis inquiète que tu ne m’offres pas de fleurs parce que j’ai besoin d’être rassurée sur l’amour que tu me portes.
  1. Entendre nos besoins

L’exemple ci-dessus nous montre bien que le “vrai” besoin n’est pas de recevoir des fleurs. Avant tout, il s’agit d’être rassurée quant à l’amour qui est porté à la personne qui vit ce conflit.

Selon Marshall Rosenberg, “les besoins sont des manifestations de la vie. Or, le mot est souvent associé à l’idée de manque, d’avidité, de dépendance, d’égoïsme, toutes choses peu reluisantes. J’ai longtemps cherché une expression qui décrirait mieux ce que j’entends… mais je n’ai pas trouvé de mot plus adéquat. Il est assez significatif que notre langue et notre culture n’offrent pas pour cela d’autre mot, à consonance plus positive. Nous n’avons jamais appris à considérer nos besoins comme des cadeaux, beaux et précieux.

La CNV nous propose donc d’entendre nos besoins émotionnels comme nous nous autorisons à entendre nos besoins physiologiques. Ainsi, cette démarche nous permet alors de voir la cause de notre émotion en nous au lieu d’en rendre l’extérieur responsable.

  1. Chacal ou girafe ?

Les représentations du chacal et de la girafe nous offrent une réflexion sur notre façon de (ré)agir, que ce soit envers nous et nos différentes parts intérieures ou envers les autres.

Chacal de la réserve de Pilanesberg | Romain Cloff | Flickr

Notre petit chacal a le museau au ras du sol, il aime les jugements, les “Je n’y arriverai pas”, “Tu es trop nul”. Ses oreilles, lorsqu’il entend un jugement ou une critique, sont soit tournées vers lui “C’est vrai que je suis trop nul” ou vers l’autre “Mais non, c’est toi qui es nul de penser ça”.

Par contre, le grand cou de la girafe lui permet de prendre de la hauteur et d’observer les choses au plus profond de soi ou de l’autre. Elle nous permet, par exemple, de réconcilier des besoins qui semblent antagonistes.

Image libre: la faune, nature, ciel bleu, girafe, animal, tête

Par exemple, un samedi matin : 

  • le chacal dit : “Tu dois aller faire les courses” alors que j’aimerais me détendre et me reposer
  • la girafe répond : “Aujourd’hui, j’accepte d’aller faire les courses pour nourrir mon besoin d’être rassurée, en acceptant les conséquences désagréables de ce choix. Libre à moi, une autre fois, de préférer assumer mon besoin de repos en restant au lit.”

Si nous ne sommes pas conscients de nos besoins antagonistes, la culpabilité s’installe. Lorsque nous assumons nos besoins, nous pouvons faire des choix et en assumer la responsabilité.

De même, lorsque l’autre émet une critique, un jugement, la girafe reconnaît, chez l’autre, un besoin auquel il ne répond pas, peut-être par ignorance.

File:OSBD en CNV.jpg - Wikimedia Commons
  1. Bien formuler ses demandes

La CNV est un outil incroyablement efficace pour communiquer avec bienveillance.

Après que j’aie :

  • 1. observé : ce que j’ai vu, entendu,ressenti, ce à quoi j’ai pensé ou ce dont je me suis souvenu ;
  • 2. décodé mes sentiments et mes ressentis : ce qui m’anime ;
  • 3. défini mes besoins personnels ;
  • 4. envisagé les actions souhaitées : ce que j’ai identifié comme susceptible de me faire aller mieux rapidement.

Je peux alors formuler ma demande qui va porter sur une action concrète, accessible et positive. Cette action précise :

  • la personne concernée,
  • le lieu,
  • le moment,
  • la manière,
  • la quantité ou durée.

Je prépare des ateliers autour de ces bases de CNV, associées à d’autres outils avec lesquels je travaille déjà. Je vous les proposerai via ma page FB “Spirales – coaching énergétique by Magali Kuneben” avant la fin juillet 2021.

Pour aller plus loin :

Toutes les ressources proposées par Isâ Padovani sur sa chaîne Youtube et sur son site :

https://www.club-cnv.com/

https://www.youtube.com/c/IsaPadovani

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